Premier passage à la télé (ORTF)

Le 14 décembre 1962, les Rocker's font leur premier passage à la télévision à l'émission "Paris-Club", animée par Roger Féral et Jacques Chabannes. D'autres nombreux débutants firent leurs armes à cette émission : Gilbert Bécaud, Line Renaud, Johnny Halliday et les vedettes du "Tout-Paris" se pressaient devant les caméras. Il est à noter que les personnalités invitées n'étaient pas payées.

Chapitre : « Le grand frisson »

« …. . 14 décembre 1962 : un grand jour. Un souvenir pour toute la vie. Beaucoup de nuits blanches ont précédé. Le jour « j » est arrivé. C'est l'apothéose, le point sur le « i », la signature au bas du tableau, l'aboutissement, la consécration. La fusée Rocker's largue son troisième étage, elle est en orbite pour la gloire. Nous allons passer à la TELEVISION ! Nous allons semer le grain sur les petits écrans !…. »

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« .…— SILENCE SUR LE PLATEAU ! ANTENNE DANS DEUX MINUTES ! Aux rugissements des haut-parleurs, les marteaux, scies et autres instruments de bricolage cessent instantanément leur tintamarre, les bavards se dispersent, les siffleurs avalent leur sifflet et nous, on se sent blêmir.

        — TOP GENERIQUE ! La voix du réalisateur tonitrue à nouveau, tandis que de puissants projecteurs s'allument inondant d'une clarté aveuglante un coin du studio aménagé en salon domestique avec divan, table basse et fausse bibliothèque.

         — TROIS…DEUX…UN…ANTENNE !!! Cette fois, c'est parti, dans un silence religieux, Jacques Chabannes accueille ses invités et entame son talk-show sous l'œil menaçant de deux caméras grosses comme des tracteurs, qui filment la scène en clignotant de plaisir…. ».

« …..C'est alors que réapparaît dans la pénombre notre copine l'assistante du réalisateur avec son bloc-notes sous le bras :

          — Ca va les Rocker's ? Vous tenez le coup ? Ca va être à vous bientôt ! Dit-elle en consultant un gros chronomètre qui pend autour de son cou. A peine a-t-elle fini sa phrase que soudain la lumière jaillit, pleine gomme, inondant notre décor d'une fantastique clarté et nous voilà paralysés par l'aveuglement brutal et violent, hypnotisés comme des cerfs en forêt de Fontainebleau, lorsqu'ils sont pris dans le faisceau lumineux des phares d'une automobile, au bord de la nationale six, les nuits d'étés.(C'est beau ça comme image non ?)… »